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Comment ouvrir un concept store ?

19 décembre 2022

Les  concept stores sont pléthores sur le marché et connaissent un succès fulgurant. Vous souhaitez ouvrir votre propre concept store. Comment ouvrir son concept store ? Qu’est-ce qu’un concept store ? Quelles règles juridiques devez-vous respecter pour ouvrir votre concept store ? Comment bien préparer votre projet ?

Clara Jammes

Ouvrir un concept store

Un concept store est une boutique à thème dans laquelle est représenté un univers, un « concept », une idée ou un style.  Contrairement aux boutiques traditionnelles, les concept stores repensent les expériences d’achats. On parle ainsi plus de lieux de vie que de boutiques au sens propre.

Le concept store ne met pas en valeur uniquement un produit mais un lieu de vie. On peut ainsi retrouver dans une boutique store un bar, un restaurant, un coin librairie. En outre, dans un concept store, la qualité est mise en valeur et prime sur la quantité. 

En premier lieu pour ouvrir un concept store il est essentiel de bien définir son univers, son projet. Quel univers souhaitez-vous mettre en scène ? Quels produits souhaitez-vous décliner dans votre boutique ?

Une fois l’univers défini, il est indispensable de réaliser un business plan. C’est un document incontournable pour témoigner de la viabilité financière et commerciale de votre projet.

Pour cela vous devez faire une étude de marché. Cette étude permet de déterminer qui sont vos concurrents proches mais aussi ceux d’autres villes.

Pour cette étude, voici des conseils :

  • analyser les besoins de la clientèle, les comportements des clients
  • trouver une implantation proche des lieux d’habitation du cœur de votre cible. Le lieu est très important et doit traduire au mieux l’atmosphère que vous souhaitez développer
  • imaginer l’emplacement de vos produits, la configuration de votre boutique
  • définir précisément les produits originaux à vendre. 
  • rechercher les fournisseurs, les prestataires de service, les marques (privilégier les marques confidentielles)
  • penser aux modes de financement, tel que le crowdfunding
  • étudier la décoration de la boutique, les tenues des vendeurs
  • utiliser un mobilier recyclé plutôt que des meubles modernes sans charme

Après cette étude détaillée, il faut déterminer un plan de financement. Celui-ci doit prévoir

  • un budget prévisionnel
  • un compte de résultat prévisionnel
  • un bilan prévisionnel.

Vous devez vous attacher à le rendre le plus réaliste possible. Si vous avez des apports personnels, vous devez bien entendu les faire apparaître dans votre plan de financement. Le plus souvent il faut avoir recours à un emprunt pour financer l’ouverture d’un concept store. Le plan de financement est le document qui vous permettra de bénéficier d’un prêt d’un établissement bancaire. C’est pour cette raison que vous devez être réaliste et non trop optimiste dans vos projections de résultats.  Il faut donner confiance aux investisseurs.

Ce budget pour ouvrir le concept store doit ainsi être complet, prendre en compte tous les éléments permettant de commencer l’aventure. Le coût du local commercial sera un des postes les plus importants à prendre en compte, tout comme la fourniture des produits, les salaires éventuels de vendeurs.

Mais le budget pour ouvrir un concept store est très variable, en fonction du lieu d’implantation de votre boutique, des travaux à effectuer, des fournitures à acheter, de l’activité à développer.

Le choix de l’emplacement de votre local commercial est primordial pour réussir. Il va dépendre du concept que vous souhaitez développer. Il existe en effet différentes sortes de concept stores : une boutique avec un coin librairie, une boutique hôtel, une boutique bar, etc. Il faut imaginer l’emplacement idéal selon le cœur de votre cible.

Quelles règles faut-il respecter pour ouvrir son concept store ?

Il n’est pas nécessaire d’avoir de diplômes particuliers pour ouvrir un concept store. Cependant avoir des notions, des connaissances, en commerce, en marketing est toujours un plus. 

En revanche, il faut respecter certaines règles avant de pouvoir commencer cette activité.

Comme un concept store, quel qu’il soit, est un établissement recevant du public (ERP) vous devez respecter des normes relatives aux ERP. Il s’agit de normes de sécurité incendie et d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.

Si vous ne respectez pas ces normes vous êtes passibles de sanctions administratives et pénales et même de fermeture temporaire. Ainsi, il faut faciliter l’accès à la boutique aux personnes handicapées.

En outre, si vous souhaitez diffuser de la musique au sein de votre boutique, vous devez demander l’autorisation à la SACEM. Il faut remplir une demande d’autorisation et verser ensuite des cotisations auprès de la SACEM selon la règlementation en matière de droits d’auteur.  Vous recevrez ainsi l’autorisation de diffuser de la musique au sein de votre établissement.

Il faut également trouver un nom pour votre concept store et déposer celui-ci auprès de l’INPI. En outre, vous devez assurer votre boutique pour le protéger d’éventuels sinistres. Diverses assurances peuvent être prises : 

  • une assurance de responsabilité civile professionnelle : qui permet de couvrir les dommages qui peuvent être causés à votre clientèle, à vos collaborateurs et aux produits dans le cadre de votre activité.
  • une assurance multirisque pour le local commercial : qui couvre les risques liés aux catastrophes naturelles, aux dégâts des eaux, incendie, inondation, actes de vandalisme, etc.
  • une assurance de perte d’exploitation du commerce : qui permet de recevoir une indemnisation lorsqu’il existe une fermeture temporaire de la boutique suite à un sinistre. Cette assurance couvre les pertes financières.

Il est aussi obligatoire d’afficher vos tarifs à l’extérieur et à l’intérieur de votre boutique.

Dans certains cas il faut avoir des toilettes accessibles au public. Cela s’applique aux :

  • cafés, bars
  • restaurants et brasseries
  • salons de thé.

Si votre concept store intègre un bar, propose la consommation de boissons alcooliques, vous devez avoir un permis d’exploitation pour pouvoir exploiter un bar. Ce permis s’obtient en suivant une formation d’exploitation sur la règlementation applicable aux débits de boissons, à la santé publique et à l’ordre public. La formation initiale nécessaire est d’au moins 20 heures pour les personnes ayant moins de 10 ans d’expérience. 

Cette formation est faite pour sensibiliser les professionnels du secteur restauration, bars et hôtellerie sur leurs droits et leurs obligations. Elle vise aussi à prévenir et lutter contre les addictions et autres dangers liés à la consommation d’alcool. La durée de validité de ce document est de 10 ans. Au-delà des 10 ans, il faut renouveler le permis en suivant une formation de 6 heures.

Il est également nécessaire d’obtenir une licence de débit de boissons. La licence IV est la plus appropriée car elle permet de vendre tous les types de boissons.

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Quelle structure juridique choisir ?

Avant de pouvoir commencer votre activité vous devez également choisir la forme juridique qui convient le mieux à votre projet. Il existe plusieurs formes d’entreprises.

La micro-entreprise

Ce régime juridique peut être choisi lorsque vous ouvrez votre bar musical. Il est, en effet, facile et rapide de vous inscrire en tant qu’auto-entrepreneur. Tout peut se faire par internet. L’avantage de ce régime est donc sa simplicité. Les coûts d’inscription sont quasiment nuls. La seule limite au choix de l’auto-entreprise est que votre chiffre d’affaires ne doit pas dépasser 176 200 € par an pour les prestations de service et 72 500 € pour l’activité d’achat revente. 

En revanche, si vos revenus sont inférieurs à 85 800 € pour une activité commerciale ou une activité d’hébergement ou s’ils sont inférieurs à 34 400 € pour une activité de prestations de services ou une activité libérale, vous êtes affranchis de la TVA. L’inconvénient de cette entreprise est que votre responsabilité est illimitée. De même, face aux investisseurs financiers vous êtes peu crédibles puisque votre chiffre d’affaires est limité.

L’EURL

L’EURL est une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Vous êtes seul gérant de votre société. Vous pouvez toucher une rémunération. Mais votre patrimoine personnel est dissocié du patrimoine professionnel ce qui est un avantage en cas de difficultés financières. En outre, vous avec le choix d’opter soit au régime de l’impôt sur le revenu (IR) soit à l’impôt sur les sociétés (IS). Enfin tant que gérant d’EURL vous pouvez cotiser également à la sécurité sociale. En revanche, les formalités pour créer l’EURL sont moins simples que celles de la micro-entreprise. Vos cotisations sociales seront également élevées.

La SASU

Dans le cadre d’une société par actions simplifiées unipersonnelle vous êtes gérant associé unique. Le montant minimum du capital social est de 1 €. La création de cette société est donc assez simple. Vous êtes affilié au régime général de la sécurité sociale. Mais les cotisations que vous devrez payer seront plus importantes.

La SARL ou SAS

Ces formes de sociétés vous permettent de vous lancer à plusieurs. Mais les formalités pour créer ces sociétés sont plus lourdes que celles des entreprises individuelles. La rédaction des statuts est plus formelle dans le cadre de la SARL. La SAS a, en effet, un mode de fonctionnement plus souple. De nouveaux associés peuvent faire partie de la SAS avec plus de facilité. 

En revanche, la SARL convient bien à des projets familiaux car votre conjoint peut entrer dans l’entreprise comme conjoint collaborateur.  Les charges sociales seront moins élevées dans le cadre d’une SARL.

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