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Tout savoir sur le bon de commande pour les boutiques
20 mars 2023
Un commerçant est amené à réaliser régulièrement un bon de commande (ou BDC). Ce document doit être rempli avec soin. Certaines mentions sont obligatoires. Gérer au mieux une boutique est complexe, cela nécessite de maîtriser tous les outils, processus, documents liés à cette activité illustré par la tenu d’une comptabilité. Découvrez les éléments constitutifs du bon de commande type et des conseils pour le remplir efficacement.
Le bon de commande : définition
Le bon de commande est établi pour détailler précisément tous les éléments concernés par une vente. Par exemple : la dénomination des produits, leur quantité, leur date de livraison. Dans la plupart des cas, le fournisseur, ou commerçant, rédige ce document. Le client le signe pour valider la transaction.
Il n’est pas obligatoire d’émettre un bon de commande. Cependant, ce document engage les deux parties. Lorsqu’il est signé, le fournisseur doit honorer la commande. Le client, lui, est obligé de réceptionner, puis payer les marchandises demandées. Il fait office de contrat de vente. Il revêt ainsi une valeur juridique, raison pour laquelle il doit être rédigé avec la plus grande attention.
Les mentions à indiquer dans un bon de commande
Un bon de commande d’un fournisseur ou d’une boutique doit comporter différentes informations pour être conforme, parmi lesquelles :
- L’identité des deux parties concernées par le bon de commande (fournisseur et client) : leur nom, adresse, dénomination sociale ;
- Le numéro de commande, la date de rédaction du BDC ;
- Les marchandises ou prestations concernées : nom, référence, quantité, taux de TVA appliquée, prix HT (Hors Taxe) et prix TTC (Toutes Taxes Comprises) ;
- Le montant total HT et TTC de la commande ;
- Le mode de paiement : bon d’achat, carte bancaire, chèque, virement ;
- Les détails du paiement : date de la transaction, acompte à payer, réduction accordée, paiement en une ou plusieurs fois. Si un échéancier est mis en place, les dates de chaque paiement, leur montant, doivent être précisées ;
- La livraison : date, lieu, frais de livraison appliqués, identité du transporteur, conditions de remise (avec ou sans signature, en main propre, en point relais).
D’autres éléments peuvent être précisés dans le bon de commande :
- Les délais et modalités du droit de rétractation, si pertinents.
- Les CGV (Conditions Générales de Vente) : elles seront directement imprimées au dos du BDC ou remises en pièce-jointe.
Un espace doit être laissé sur le document afin de permettre au client de signer. La mention manuscrite « lu et approuvé » doit figurer à côté de la signature.
La boutique mode de Françoise
Françoise vend ses propres créations dans sa petite boutique de vêtements. Pour une occasion spéciale, une cliente lui demande de lui vendre une même robe dans différents coloris. Françoise rédige alors un bon de commande pour sécuriser la vente. La cliente le signe, en ajoutant la mention « lu et approuvé ». Françoise réalise la commande, la cliente reçoit les articles prévus en échange du paiement. |
La TVA : un élément obligatoire sur le bon de commande
La TVA (Taxe sur Valeur Ajoutée) est un impôt indirect sur la consommation. Le fournisseur, en tant que professionnel, peut être amené à la collecter auprès de ses clients. Il doit indiquer sur le bon de commande le montant de la TVA appliqué selon le taux lié à son activité :
- 20 % pour la majorité des biens et services ;
- 10 % pour l’hôtellerie, la restauration, le transport ;
- 5,5 % pour l’alimentation, les livres ;
- 2,1 % pour la presse, la vente de médicaments remboursés par la Sécurité sociale.
La TVA n’est pas toujours collectée par le vendeur. Par exemple, une bijouterie en micro-entreprise ne collecte pas la TVA si son chiffre d’affaires annuel est inférieur à 85 800 €1. Au-delà, elle doit facturer la TVA.
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3 conseils indispensables pour réussir ses bons de commande
D’autres éléments doivent être pris en compte pour s’assurer de rédiger un BDC parfait.
1. Créer un document lisible
Le bon de commande est valable uniquement s’il est clair, compréhensible. Il doit être présenté de façon à simplifier sa lecture. Dans le cas contraire, le client peut ensuite refuser la transaction. Il est possible de trouver un bon de commande Word gratuit à télécharger sur Internet. Ce bon de commande vierge devra être personnalisé par le fournisseur.
2. Rédiger un BDC complet, sans erreur
Le client doit avoir connaissance de toutes les informations utiles concernant la commande. Le bon de commande perd sa valeur. Si le BDC est erroné, ou non respecté, il peut être utilisé comme preuve pour demander une rupture de contrat. L’erreur peut porter sur les quantités, prix, adresses, procédures de paiement, dénominations.
3. Signer le bon de commande
Le bon de commande est valable seulement s’il est approuvé par le client. Lorsque ce document lui est remis, il doit ajouter :
- Une signature manuscrite ;
- La date à laquelle il signe le document ;
- Son nom, sa fonction (s’il signe pour le compte d’une entreprise, il doit être habilité à le faire) ;
- Le cachet de l’entreprise ;
- La mention manuscrite « lu et approuvé ». Il est aussi possible d’écrire « bon pour accord ».
Dans le cas d’un bon de commande en ligne, le fournisseur doit adapter le document. Il existe plusieurs formes : des cases à cocher, un système de signature numérique. En renvoyant le document complété, le client s’engage à accepter la commande, à la payer dans les conditions stipulées. Par exemple, sur la plateforme Ankorstore le panier validé et la commande payée constituent un bon de commande.
La boutique de cosmétiques bio d’Émilie
Émilie a signé auprès de son fournisseur un bon de commande prévoyant la livraison de 200 crèmes solaires bio. Elle s’est engagée à payer la commande à la signature du BDC. Elle reçoit finalement la moitié de la quantité demandée, sans en avoir été informée en amont, ni même être remboursée de la différence. Le fournisseur n’a pas respecté ses engagements. Émilie refuse de réceptionner les marchandises. Elle demande un remboursement complet. Elle décide aussi d’utiliser le BDC non respecté comme preuve pour exiger une rupture de contrat avec ce fournisseur. |
Les 4 différents types de bons de commandes
En fonction du contexte, le BDC peut prendre 4 formes différentes :
- L’ordre d’achat standard : il est émis pour des commandes occasionnelles ;
- Les commandes d’achat planifié : il a la particularité de ne pas indiquer la date de livraison. Cet accord planifié pourra être ajusté une fois la date connue ;
- Les commandes d’achat ouvertes : les quantités à livrer sont incertaines. Un accord est conclu avec un nombre maximum de produits à ne pas dépasser dans le délai imparti ;
- Les commandes d’achats contractuelles : ce bon de commande est utilisé pour les accords à long terme. Il définit les conditions juridiques et termes des transactions futures.
Le bon de commande engage le fournisseur et l’acheteur. Ce document précise toutes les informations utiles, comme : les conditions de vente, les quantités, l’identité des parties impliquées. Il doit être rédigé avec soin : en cas d’erreur ou d’oubli, il n’est plus valable.
Un expert Ankorstart peut répondre à vos questions concernant les bons de commande. Inscrivez-vous gratuitement pour bénéficier d’un soutien personnalisé dans la gestion de votre boutique.
FAQ
Comment annuler un bon de commande ?
Le client peut annuler la commande sans frais en exerçant son droit de rétractation de 14 jours pour les achats sur internet, par téléphone ou par voie postale (celui-ci doit être précisé dans le bon de commande). En cas de vice caché, défaut de conformité, non-respect des conditions fixées, une annulation sans frais est aussi possible.
Où trouver un bon de commande vierge ?
De nombreux sites internet proposent le téléchargement d’un bon de commande gratuit. Le fournisseur doit le personnaliser avec ses informations (nom de l’entreprise, numéro de SIREN, adresse). Il est aussi possible de créer un bon de commande sur Word. Le logiciel propose des modèles à compléter.
Est-il obligatoire de créer un bon de commande ?
Le bon de commande n’est pas obligatoire, mais il est recommandé. Ce document sécurise la vente, en précise les conditions (livraison, montant, mode de paiement). Il évite ainsi les désaccords, incompréhensions, erreurs pouvant survenir au moment de la transaction finale.
Que doit contenir un bon de commande ?
Le BDC doit contenir :
- Toutes les informations relatives à l’identité de fournisseur et de l’acheteur ;
- Le détail des produits ou services facturés (référence, quantité, prix HT, prix TTC) ;
- Les mentions légales : taux de TVA appliqué, conditions de rétractation, CGV ;
- Les conditions de livraison, de paiement.
Est-il possible d'effectuer un bon de commande en ligne ?
Ce document peut être effectué en ligne. Le fournisseur doit le remplir avec toutes les informations pertinentes, puis le transférer au client. La signature numérique doit être faite via un logiciel sécurisé, comme YouSign, DocuSign, Adobe Sign.
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